Tri kćeri kroz Hrvatska

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Samedi 18 septembre

Ahlala le réveil à 5h30, quel bonheur!!! Il fait encore nuit mais le mauvais temps d’hier semble être allé plus loin. La route est sèche et la mer, de la fenêtre de notre chambre, à l’air calme. On quitte notre 5 étoiles chargées en sandwich pour une des dernières fois des vacances. La route ne glisse plus, tant mieux, on évitera une énième chute et certains genoux seront reconnaissants…

Déjà du monde dans les rues de Rovinj, mais les cafés sont encore fermés et pas de boulangerie à l’horizon. On a prévu le petit déj mais on n’aurait pas été contre un petit croissant chaud! L’enregistrement pour le bateau est encore plus sommaire qu’à l’aller. Un comptoir devant l’entrée d’un hôtel, sur la rue. Une femme coche nos noms et nous donne des cartons d’embarquement. On ne passe aucun contrôle de douane, pas de scanner pour les sacs.

On a un peu d’avance, on en profite pour faire de la pub pour Nestlé, et on amuse les autres voyageurs avec nos éternelles photos synchros… Même pas fatiguées les 3 D.D.D. Il est temps d’embarquer. Pas grand monde dans le bateau. On va pouvoir dormir !

Une demi heure plus tard, arrêt dans un port. On a absolument aucune idée de l’endroit où on est… Petit contrôle par la douane. Léger. Ca consiste en une balade dans les couloirs du bateau, qui n’est pas très grand, par la douanière. On lui présente nos passeports mais elle ne daigne même pas y jeter un œil… On pourrait passer tout ce qu’on veut! Après ce contrôle sommaire, le bateau se remplit. Il est maintenant quasiment plein. Et là, plus question de dormir…

Comme à l’aller, les passagers qui viennent d’embarquer sont des touristes qui vont passer la journée à Venise. Cette fois-ci, ils ne sont pas français. Visiblement beaucoup d’allemands et d’anglais. On a droit pendant tout le reste de la traversée à une description en détail de Venise en anglais et en allemand. Dehors, c’est de nouveau le déluge… En approchant des côtes vénitiennes, on croit à une amélioration…

On débarque à 11h à San Basilio. Ca caille un max!!! Mais il ne pleut pas. On profite des toilettes du port pour faire une transformation vestimentaire. Bien pratique !

Et c’est parti, on a 5h à occuper ici avant le bus qui nous emmènera à l’aéroport. On avait repéré les lieux à l’aller : d’abord chercher nos billets pour le bus de ce soir et vérifier l’horaire, puis déposer nos sacs à la consigne de la gare, visiter la basilique Saint Marc, aller manger une pizza dans le resto de la dernière fois, faire les magasins (notamment un qu’on a marqué sur nos plans pour des sacs à main!), boire un chocolat chaud. Programme chargé, mais faisable, surtout que maintenant on maîtrise les petites rues de Venise sans problème!!!

Première étape réussie : on a retrouvé les yeux fermés le chemin de la gare routière, en faisant un petit coucou au passage au collège arménien où nous avions dormi à l’aller. Petit cafouillage sur le guichet où prendre les billets, mais finalement tout rentre dans l’ordre en 15 minutes. Et là c’est le drame… Bon j’exagère un peu… On file vers la consigne. Une énorme file d’attente… On en a au moins pour UNE heure… Et le déluge se remet à tomber…On est à l’abri, c’est déjà ça ! Prenant notre mal en patience, on piétine. Mais à 12h50, c’est chose faite, on est toutes légères ! On ne traîne pas. Finalement on remet la visite de la basilique à notre prochaine visite de Venise : entre la pluie et la file d’attente, on n’est plus très motivées!

Il s’agit maintenant de mettre la main sur notre fameux resto. A travers le dédale des rues de Venise, sous la pluie, en zigzaguant entre les parapluies et évitant le crevage de yeux par ces charmantes petites bêtes, on trace. On pense avoir perdu le fil mais non, on tombe exactement là où on voulait : au pont Rialto. De toutes façons, pas moyen de se perdre à Venise : au pire, on tourne en rond!

Nous voilà au sec : pizza et chianti, puis cappuccino vont nous remettre d’aplomb et nous permettre d’affronter de nouveau les éléments.

Il est temps d’aller faire les magasins ! On retrouve nos fameux sacs. Ils n’ont pas bougés. Puis petit tour dans toutes les boutiques qui nous tombent sous la main. On reste raisonnables… ou presque ! Le déluge s’abat de nouveau sur nos têtes alors que nous sommes sur le Pont Rialto. On ne peut absolument pas faire autrement que de rentrer dans les boutiques qui le constituent… On reste en extase devant les colliers en verre de Murano… et devant leur prix aussi. C’est bizarre, les plus beaux, ceux qu’on verraient bien à notre cou, et bah finalement on n’est pas prêtes de les emmener avec nous… Dommage !

On est dans le timing mais il ne faudrait pas trop traîner. Si on a la même queue que tout à l’heure pour les bagages, on est mal parties… A la gare, pas un chat, ouf !

On récupère nos sacs, on les refait un peu pour ne pas avoir de soucis à l’aéroport. On range les couteaux et les liquides dans les gros sacs et les choses fragiles dans les petits. On arrive avec une demi-heure d’avance au bus. Cool, on pourra même peut être partir plus tôt, et comme ça, pas la peine de se stresser pour l’enregistrement des bagages. Mais non le chauffeur attend que le car soit plein et à 18h05 nous partons. Même pas fatiguées, on papote, on papote. On se rappelle les bons moments que nous avons passés. Il y a quand même un moment où nous piquons du nez. Faut pas croire, avec une moyenne à peine supérieure à 5h par nuit la deuxième semaine, on est un peu fatiguées quand même. Et puis on n’a plus 25 ans… même Florence reconnaît que même à 25 ans, elle ne tient plus aussi bien la forme!

L’aéroport de Trévise est moins mal fichu que celui de Beauvais. En 20 minutes on a enregistré nos sacs. On peut se poser dans un petit coin pour avaler les wraps achetés le long du Grand Canal. Petit tour au duty free, poireautage d’une heure dans un hangar gelé ou finalement on crève de chaud ensuite. Et c’est l’embarquement. Dehors un déluge, comme souvent ces derniers temps. Nous avons 200 mètres à parcourir en courant et deux avions qui se présentent à nous. Il s’agit de ne pas se louper, on ne sait pas où va le deuxième mais tant qu’à faire, on aimerait autant monter dans le bon!

Ouf, nous voilà installées. Ouf de courte durée… Nous voilà en plein milieu d’une classe de collégiens italiens qui partent en vacances, qui sont contents et nous le font savoir. Ca hurle de tous les côtés… Boule quies dans les oreilles et écharpe sur les yeux et les oreilles, on tente l’isolation phonique. Pas terrible… Le vol semble durer une éternité. A l’arrivée sur Paris, on tourne 45 min au dessus de Beauvais avec la Tour Eiffel au loin comme repère.

Enfin, on foule le sol français!!!!! Aussitôt nos sacs récupérés, on se rappelle où est garée la voiture et on la retrouve avec bonheur. Chauffage à fond, il ne fait que 8° (on était prévenues, mais quand même!), on prend la direction de nos lits yvelinois. Il est 2h du matin quand on éteint la lumière, après une longue bien longue journée et 3 pays traversés!

Vendredi 17 septembre

Nous voilà de retour en Istrie, au nord de la Croatie. On a découvert qu’on avait droit au p’tit dej sur le bateau, ce qu’on avait zappé à l’aller. Du coup, réveil à 6h puisque l’arrivée à Rijeka est prévue pour 7h. C’est royal ! On retrouve nos serveurs d’hier soir, ils sont au petits soins pour nous. La matinée commence bien, même si côté météo, c’est pas tout à fait ça… On s’est levées avec la nuit, mais lentement le jour se lève. Il fait gris, pleuvra-pleuvra pas, c’est pas net tout ça…

Les voyageurs piaffent d’impatience dans la cale du bateau, au milieu des voitures et des odeurs de gasoil. L’amarrage du bateau prend du temps, c’est pas un catamaran mais bien un énorme ferry. De toutes façons, rien ne presse. Il est 7h et des bananes, il pleut (on a été vérifier en mettant le nez dehors sur le pont après nos tartines) et surtout on a toute la journée pour rejoindre Rovinj, dernière ville que nous visiterons avant de quitter le sol croate. Le nez du bateau s’abaisse enfin et nous foulons de nouveau le sol de Rijeka. Il fait un temps bien différent de la dernière fois… Les k-way sont de nouveau de sortie, ils nous auront bien servis finalement! Nous filons vers la gare routière, pas tellement envie de traîner ici avec cette météo!

Nous prendrons le prochain bus pour Pula, il n’y a pas de direct pour Rovinj. Le départ est dans une heure. On se pose à la terrasse d’un petit café plus ou moins abrité du déluge qui s’abat sur nos têtes. On trouve une connexion internet : et c’est parti pour le marathon blog de la journée !

Le car arrive enfin et nous nous précipitons dedans, ou plutôt on essaye tant bien que mal de rapidement déposer nos sacs dans la soute afin de se mettre à l’abri. Mais non, le chauffeur en a décidé autrement. C’est qu’ici un bagage en soute est payant et à droit à une étiquette. Il remet donc tous les sacs dehors pour procéder dans l’ordre. On essaye de lui dire qu’on lui donnera tous les sous qu’il veut mais qu’il pleut des trombes et qu’on aimerait que nos affaires ne soit pas complètement trempées. Rien à faire… 20 bonnes minutes plus tard on est au sec et nos sacs aussi… Par contre on est, comment dire, légèrement trempées…

On retrouve notre comatage habituel lors des trajets. La campagne croate est bien verte par ici… On se croirait presque chez nous ! Nous arrivons en vue de Pula, petite ville touristique que nous ne daignerons pas visiter. Le temps ne s’y prête pas et nous avons tous nos gros sacs. Pas pratique…

On continue notre route vers Rovinj ou nous arrivons toujours sous la pluie. On se met en quête d’un lit pour ce soir. Personne à l’arrivée du car, c’est inhabituel… bizarre… On prend le chemin du centre ville. A priori, il n’y a pas beaucoup de logements chez l’habitant dans le coin. On se fait refouler par une agence touristique qui nous conseille d’aller plutôt voir les hôtels. Oui mais là y a pas moyen, c’est complètement hors budget… On dégote un intermédiaire entre hôtel et chambre chez l’habitant pour 3 fois rien, mais ça vaut un 5 étoiles !

Après une p’tite sieste et un tour sur internet (vu le temps qu’il fait, on n’est pas pressées…), on décide quand même d’aller marcher un peu dans la vieille ville de Rovinj. On reste sur la même architecture que ce que nous avons déjà vu : petites ruelles, escaliers, vieilles maisons. Beaucoup de magasins pour touristes. On monte à l’assaut du point culminant de la ville ou est construite l’église Santa Eufemia. On débarque en plein tournage de film. Sympa les conditions, sous la pluie et dans le vent frisquet… On redescend vers le port.

Ca dérape un peu sur les pavés… Avec cette tempête, un bon chocolat chaud nous ferait le plus grand bien !!!

Et puis il faut qu’on dépense nos derniers kilomètres. Seulement on n’a pas vu l’heure, et les magasins ferment… Pas de cartes postales qui valent le coup, pas de gadgets non plus… Il nous restera une dernière chance sur le bateau demain!

Ce soir, au menu, spaghettis à la truffe et petit vin … On va pas se laisser abattre par la météo et la fin des vacances, non plus !!! Et puis la truffe blanche est une spécialité du coin, on peut pas ne pas goûter ! Et ma foi, c’est plutôt très très bon !!!! Retour à notre 5 étoiles pour une dernière nuit en Croatie. Demain, réveil à 5h30...

Jeudi 16 septembre

Dernier petit dej au soleil sur la terrasse… Finalement on a décidé d’aller se baigner en attendant l’heure d’embarquement. Ce n’est que notre 2è bain dans l’Adriatique…

L’eau est vraiment claire ! On y rentre facilement, même si ça devient profond assez rapidement, avec, du coup, des courants assez frisquets…

Les fonds ne sont pas très colorés, il y a des poissons, des oursins et quelques déchets au fond.

Parmi eux, un bout de papier qui ressemblerait fort à un billet… Complètement amplifié par l’effet loupe de l’eau et de mon masque, je n’y crois pas trop… Et puis finalement, c’est pas bien profond alors autant aller voir de plus près de quoi il retourne ! Une petite apnée plus tard, il s’agit bien d’un billet officiel croate : j’ai gagné 10 kilomètres !!!! Une fortune !!! Pour ceux qui n’ont pas suivi, c’est l’équivalent d’1€50 ou de 3 passages aux toilettes… Le début de la richesse, quoi !!!

On sèche au soleil… Hélène, pour ne pas avoir emmené ses palmes pour rien (car il faut bien le dire, à part protéger vaguement de la pluie nos affaires dans les sacs et nous embêter pour les ranger, elles n’ont pas encore été très utiles…), fait un petit tour avec. Mais comme c’est plus facile de se compliquer les choses, elle ne sort pas de l’eau pour les mettre et fait connaissance au passage avec les épines d’un oursin… On passe les derniers instants sur le béton des «　plages　» de Hvar à tenter de les extraire de son gros orteil… C’est pas très fructueux : une enlevée pour 3 restées en place… Mais il temps d’y aller, on verra plus tard!

Notre cata-drôle, le Carolina, est à quai. On embarque. Au revoir Hvar !

De retour à Split, nous avons 3h pour avaler une pizza-salade dans notre resto préféré, faire quelques derniers achats, manger une glace et profiter des derniers rayons de soleil sur un banc avant de retrouver notre micro cabine du Marko Polo.

Il n’a pas changé depuis 10 jours, toujours le même ! On retrouve le même personnel à bord, on est chez nous ! Pas moyen d’avoir internet… Qu’à cela ne tienne, on trouve une autre occupation : diapo photos (souvenirs, souvenirs…. Nostalgie, et oh pas trop non plus, c’est encore les vacances, non mais !) et écriture de cartes.

C’est Byzance ce soir, on dîne au resto du bateau. Le serveur oublie la moitié de la commande, mais c’est pas grave, finalement on n’a pas si faim que ça! On rigole bien, et biensûr on est vite repérées comme les 3 françaises du bateau…

Peu de monde et pas d’animation, on retourne à nos couchettes !

Mercredi 15 septembre

Pas de réveil programmé, il est 7h. Le soleil est levé, il fait beau. Et nous allons dormir un peu. On s’écroule comme des masses. Vers 11h, on ouvre un œil. Si on veut profiter un peu de la journée, il faudrait se lever. Au pire on terminera notre nuit au soleil… Mise en route tranquille, petit dej au soleil sur la terrasse. Un matin de vacances comme on aime…

Une fois prêtes, on rejoint Gaël et Polo à la piscine de leur hôtel. Arnaud a pris un bateau ce matin pour rentrer. Longue journée de voyage, sans sommeil. On a une petite pensée pour lui depuis nos chaises longues avant de sombrer, mode petite cuillère. On ose une petite trempette dans la piscine mais elle est un peu fraîche, il fait meilleur allongé au soleil! On tente les hamburgers à la mode Amfora sur une terrasse en surplomb de la piscine avec vue sur mer. On est bien !

Retour sur nos chaises longues, la mer attendra encore un peu… Il faudrait qu’on descende quelques marches et pas de sable pour nous faire un matelas confortable. Les chaises longues feront l’affaire. Nouvelle sieste, mode identique.

Vers 17h, les gars nous quittent. A leur tour de prendre un bateau pour continuer leur voyage vers Dubrovnik. On rentre tranquillement vers notre maison du bonheur, au passage on s’occupe de notre départ pour demain. Et oui, toute bonne chose à une fin !!! Message de Gaël et Polo : ils nous ont laissé la bouteille de «　grand　» vin que nous avons ramené de notre expédition d’hier et que nous avons oublié de boire, à la réception de leur hôtel. Mot de passe «　wine　»… Une rapide concertation… Nous avons le choix : 45 minutes de marche pour une piquette probable, ou le personnel de l’Amfora la boira (ou pas ! ) à notre santé… On choisit la deuxième option à (légèrement, très légèrement) contrecoeur…

Petit tour dans les ruelles de Hvar. Mêmes constructions que toutes les villes que nous avons vues jusqu’ici. Ca monte et ça descend. On en profite pour faire quelques achats souvenirs. On essaye de trouver des fleurs pour remercier Kristina de son hospitalité, pas évident… il n’y a pas de fleurs sur l’île, elles sont importées. Pendant que je blogue pour rattraper un peu le retard, les filles retournent toute la ville jusqu’à mettre, enfin, la main sur un bouquet tout à fait honorable. Pour le coup, elles auront pratiqué leur anglais!!!

Ce soir nous mangeons de nouveau chez Kristina, en comité plus réduit. Dernière soirée au paradis ! On hésite : un dernier verre et une dernière balade nocturne? Ou on est raisonnables et on prépare nos affaires pour demain. On aurait bien aimé louer un bateau pour aller voir de plus près les îlots voisins, mais notre hôtesse nous le déconseille. On a un catadrôle (ahahah) à 13h45 pour Split et la location ne commence pas avant 10h. Ca ne vaut pas le coup… Dommage… On reviendra !!!

Il est temps de remettre un peu d’ordre dans le champ de bataille qu’est devenue notre chambre…

Lundi 13 septembre

8h, dur de se lever… Mais si on veut être à l’heure cette fois-ci, on n’a pas intérêt à traîner… Rendez-vous à 10h sur notre place avec le picnic. Normalement au programme, bateau pour aller sur les ilots autour de Hvar. La motivation n’est pas à son apogée… le barbouillement n’est pas loin et la fatigue bien présente, même pas la peine de monter sur notre coque de noix pour avoir le mal de mer. On dormirait bien encore un peu. Un spectateur peu averti pourrait même croire que nous sommes venues tout spécialement de la Suuuuuuuuuiiiiiiiiiiisssssse tellement nos gestes sont «　alertes　» en cette matinée radieuse ! Au rythme d’un geste à la minute, entrecoupés de pauses sur le lit, bah oui quoi, c’est fatiguant de s’habiller…, on arrive à être prêtes à 10h mais sans petit dej ni picnic. Pas dit que le bateau soit la meilleure idée qu’on ai eu, en tous cas pour aujourd’hui…

Les filles partent faire quelques courses pour ce midi, tandis que je termine tranquillement, que dis-je TRES tranquillement de me préparer. Quelques marches plus bas, de nouveau épuisée (…) je me pose au soleil sur un muret pendant qu’elles terminent leurs achats. Pendant ce temps, message de l’autre bout de la ville : pas la peine de se presser, les gars non plus ne sont pas très à l’heure…

Nous allons, au rythme suisse, rejoindre la place du musicien. Il fait beau, la mer est belle, on ferait bien trempette, tout en se dorant tels des lézards sur le béton croate… Nos ventres commencent à râler. On se pose sur une terrasse où ils annoncent breakfast and croissant. Ca nous plait bien, cette histoire. Finalement le barbouillement ne venait peut être que de la faim, on dévore nos mini croissants sans plus de cérémonie. Les gars nous ont rejoints. On tâte le terrain, bateau? Pas bateau? Finalement, on est tous d’accord : la navigation, ça sera pour un autre jour. Là, tout ce dont on a envie, c’est de se poser dans une petite crique, dormir et se baigner. Ca fait une semaine qu’on est en Croatie et on n’a toujours pas mis ne serait-ce qu’un orteil dans l’eau de l’Adriatique… Une honte !!!!!

Nous repartons sur nos pas pour dégoter une petite crique sympa dont nous a parlé Kristina hier. Au passage, nos ventres juste mis en appétit, réclament encore quelques croissants devant une boulangerie. Après tout il nous faut bien un peu d’énergie si on veut tenir la journée!

Le long du quai du petit port de Hvar, plein de bateaux amarrés, du plus petit bateau de pêche au gros yacht que les matelots passent leur temps à briquer. Au milieu de tout ça, un p’tit vieux assis sur un tabouret. A ses pieds, des restes de sardines et un seau. Intrigués, on l’observe. Longue préparation de ses appâts et d’un fil de pêche. Puis enfin, il le met dans l’eau. Et là, ni une ni deux, déjà un poisson à l’hameçon. Ca, c’est de l’efficacité !!! Et v’là t-y pas qu’un gars du resto d’à côté se pointe et choisit les poissons qui l’intéressent dans le seau de notre p’tit vieux, pour quelques Khunas. On ne pourra pas dire que le poisson des restos de Hvar n’est pas frais !

On continue notre route, pas pressés… On fait une pause chez Kristina pour lui demander si on peut manger chez elle ce soir. Pas de problème, elle nous demande ce qu’on veut, on lui laisse carte blanche !

Il est midi passé, il serait temps de la trouver, notre fameuse crique. On continue de longer la côte au son des cigales. Difficile de choisir un emplacement, il n’y a évidemment pas de plage et les rochers qui surplombent la mer sont plus ou moins accueillants. De temps à autre on aperçoit des dalles de bétons entre les rochers et des échelles qui permettent de descendre dans l’eau. Mouais, on peut trouver mieux !

Quelques centaines de mètres plus loin, on décide enfin de se poser. Une belle dalle de béton nous tend les bras, il n’y a personne. On s’installe. On n’a pas prévu les serviettes rembourrées, faudra se contenter de nos microfibres de chez Décath (faut bien commencer la pub, qu’on ait pas dévalisé le Décathlon de Quimper pour rien !!!). Il fait vraiment chaud, le temps idéal pour aller piquer une tête. Par contre, pas tellement moyen de rentrer dans l’eau comme chez nous, au rythme des vagues, tranquillement et progressivement…

Armés de nos chaussons anti-oursins (on est disciplinés, on suit les conseils des guides…), de nos masques et tubas (qu’on n’aura pas amené pour rien… même si on laisse les palmes de côté parce que finalement c’est pas bien pratique vu la configuration des lieux), on s’approche prudemment du bord. Hélène se lance la première, suivie de Gaël. A priori, ça dérape un peu et le plongeon est rapide… L’eau n’a pas l’air bien chaude… On nous aurait menti???? On a quitté nos 13° de l’atlantique pour au moins 25° dans l’adriatique!!!! Bon, elle doit être à 20-22°, y a pire !!!

Ca y est on y est tous !!! Enfin le premier bain des vacances !!!!! L’eau est archi claire, il y a quelques petits poissons qui se baladent. Les fonds ne sont pas très colorés, je m’attendais à mieux… Le temps de jouer aux naufragés de l’adriatique sur une pauvre bouée d’amarrage et il est temps de remonter sur la terre ferme. Un succulent picnic nous attend… Y a mieux, mais on a une excuse, les magasins croates ne sont pas vraiment fournis en bouffe express.

Une petite sieste s’impose mais il fait trop chaud. Arnaud, Gaël et Polo nous quittent pour rejoindre la fraîcheur de la piscine de leur hôtel, tandis que nous hésitons sur la suite de notre programme. Il faut qu’on soit à 16h30 sur la place du musicien. Il est pas loin de 15h. Est-ce qu’on choisit l’option cramage sous le soleil croate sans ombre sur le béton, ou plutôt l’option retour chez Kristina, douche tranquille, siestouille sur les transats de la terrasse à l’ombre? On n’hésite pas longtemps, et nous plions bagages. Retour au rythme tranquille que nous avons adopté depuis ce matin. Pause photo dans les cactus. Après quelques minutes de sieste, mode cuillère dans la main, il est déjà temps de repartir.

On se retrouve tous les 6 sur notre place et direction l’adriatica. Et là, c’est le bonheur !!! 1h de hammam-massage pour les filles !!! Youhououououou, troooooooop bien !!!! Ca c’est des vacances !!! Archi détendues, le sourire jusqu’aux oreilles on va rejoindre les gars qui, pendant ce temps là, ont profité de la piscine. On papote, on nageouille, on fait des concours d’apnée, on se râpe les phalanges sur la mosaïque de la piscine… La nuit tombe vite, n’oublions pas qu’on est à l’Est… Nous devons rejoindre notre resto privé pour 20h30.

21h, tout le monde est prêt à passer à table. Ca ne serait pas des vacances si on était toujours pile poil à l’heure à nos différents rendez-vous. C’est qu’on a des agendas de ministres, nous !

Le repas est délicieux : fromage, jambon et olives de l’île, piments rouges cuits au four, octopus au barbecue accompagnés d’une purée de pomme de terre maison. Mmmmmmmmmhhhhhhhhhhhhh, un régal ! Et le tout accompagné d’un p’tit vin produit par la famille de Kristina. La bonne humeur est de mise.

Le temps passe vite, notre hôtesse nous donne des conseils pour demain. On a décidé de faire le tour de l’île en voiture. On termine le repas sur une grappa familiale, qui nous arrache quelques grimaces. Ca réchauffe !! Ca tombe bien, il commence à faire frisquet… Un deuxième tour de grappa, et il est de temps d’aller reprendre des forces pour demain. Ce soir, pas de permission de minuit… Traditionnelle prise de rendez-vous pour 10h sur la place.