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Cheveux au vent...

Mardi 14 septembre

Une bonne nuit plus tard, et un p’tit tour au market du coin et nous voilà fidèles à nos habitudes maintenant, en marche pour la place du musicien, avec un peu de retard... Toujours aucun nuage à l’horizon, ça fait du bien !!!

Les gars se sont déjà renseigné pour la voiture. La négociation est facile… C’est le dernier jour du type qui nous propose la location. Il n’est pas très à cheval sur le remplissage des papiers, ni sur les sous qu’il nous demande. Pas stressé pour un sou, le croate ! On voudrait deux scooters aussi, il nous les sort de derrière les fagots. Les casques valent le coup, pas sûr qu’on ait beaucoup de séquelles si on a un accident. On ne sera plus là pour le voir... Pour la voiture, on a droit à une punto décapotable, bien défoncée… Au moins, pas la peine de faire le tour de la voiture avant de la prendre, si on la rend avec deux égratignures de plus, ils n’y verront que du feu! Enfin du moment qu’elle roule!

Et c’est parti à travers la montagne croate. Le paysage est désertique. Peu de villages ni même d’habitations. On traverse des villes fantômes. Beaucoup de maisons en ruine, quelques unes visiblement encore habitées mais pas d’autochtone. Il fait chaud mais la mer est loin en contrebas. Pas de pause baignade tout de suite. On continue notre exploration. Kristina nous a indiqué une route des vins, qu’on se propose de faire. Les petits chemins ne sont pas faciles à trouver et certains nous découragent rien qu’à les voir quand on envisage de les emprunter avec les scooters. C’est pas gagné… Pas grave, le paysage est magnifique et on en profite.

La lecture de carte n’est pas évidente et nous avons droit à plusieurs visites d’un tunnel, en même temps ça permet à certains d’exercer leurs cordes vocales. La vue sur les îles avoisinantes depuis les hauteurs de Hvar est superbe. On devine même la côte du continent derrière la brume. Là-bas, il y a des nuages. On est bien mieux ici!!!

On aimerait trouver un endroit sympa pour manger, avec une belle

vue. On devient exigeants à force de voir de belles choses ! On a du mal à trouver notre coin… En désespoir de cause, on cueille quelques grappes de raisin dans une vigne. Pas mauvais, et même bien sucré!

Finalement on arrive dans un village réputé pour son vin. Chouette, on va enfin pouvoir goûter le breuvage local!!! Toujours pas âme qui vive dans les rues… On repère un resto, on y va. Personne. Tout est fermé… Une voisine, curieuse, s’approche et nous dit qu’elle ne sait pas si ça va ouvrir aujourd’hui. Peut-être vers 18h. Oui, sauf qu’il est 15h et qu’on a faim là maintenant tout de suite immédiatement!!! Heureusement, on a prévu le picnic.

Pendant que certains lézardent sur les chaises au soleil, d’autres retournent à la voiture chercher notre pitance et font une dernière tentative au passage auprès de quelques personnes enfin croisées. Rien à faire, au mieux ce qui risque d’ouvrir dans la journée ne le sera pas avant 18h. On prend nos aises sur la terrasse du resto, au milieu des guêpes. Puis petite sieste, y a pas de raison… Le grand air, ça fatigue !!!

C’est pas tout ça, mais il nous reste encore un peu de trajet à parcourir. On n’a fait qu’une vingtaine de kilomètres ce matin… On prend notre temps quoi! Florence se lance à tester le scooter en passagère. Pas très rassurée au début, finalement elle y prend goût! Et puis comme ça, elle n’est pas tentée de récupérer quelques heures de sommeil avec le ronronnement du moteur…

On doit passer par le tunnel de la mort… Au passage on achète une bouteille de vin sur un étal en bord de route. Ca promet, la bouteille fait un litre et est fermée par une capsule. Ca doit valoir le petit vin serbe que nous avons eu en revenant de Krka… On testera plus tard. Pour l’heure, le tunnel nous attend. On se demande ce qu’il peut bien avoir de spécial… Déjà les voitures ne roulent que dans un sens, à tour de rôle. On poireaute au feu, une éternité. On s’impatiente. On se rend compte au passage que les scooters sont interdits… Bon on passera devant avec la voiture et ils suivront.

Ca y est, le feu passe au vert. Allons-y ! En arrivant à l’intérieur, on comprend mieux ce qu’il a de terrible. C’est un tunnel creusé dans la montagne, jusque là rien de sensationnel. Sauf qu’il a été laissé brut de creusage. Les parois ne sont pas lisses du tout, la route est étroite et aucune lumière à l’intérieur. Kristina nous a dit qu’il y avait des caves à l’intérieur. Certains ont de meilleurs yeux que d’autres et voient (ou devinent…) les entrées, d’autres ne voient rien. Ca caille un max, on se tente de se réchauffer en chantant à tue-tête… La sortie est looooooooiiiiiiin, mais on y arrive!

On débouche en plein soleil sur une vue splendide. En bas de la pente, une petit village et un petit port tranquille. Il est temps de se désaltérer. On s’arrête quelques instants, pour déguster une bonne bouteille de vin. L’Adriatique est toujours aussi transparente. On se baignerait bien, mais toujours pas de plage… Il faut aller voir plus loin.

La carte n’a plus de secret pour la copilote. Elle mène tout son monde sans détour, dans un deuxième petit port. Ahlala cette eau translucide donne envie!!!!! Il est un peu tard et le soleil a commencé à descendre nettement sur l’horizon. Il ne fait pas bien chaud, et on résiste à l’envie de se mettre en maillot.

Une dernière étape est prévue à Jelsa (Chelsee pour les intimes...), 3è grande ville de l’île. On se balade à pied dans les ruelles. Petite pause sur le port, il va faire nuit. Il faut rentrer. On a au moins 25km à faire et comme il nous a fallu toute la journée pour en faire 60, le retour n’est pas gagné…
Nos chauffeurs nous déposent chez nous. Rendez-vous toujours sur notre place pour un dernier resto, dès qu‘on est prêts.

A 22h30, on se retrouve tous les 6. Les gars ont un peu galéré à rendre la voiture et les scooters… Maintenant il faut choisir ce qu’on va manger ce soir. On se décide pour un resto avec une terrasse bien agréable. Un bon morceau de viande, y a que ça de vrai! D’ailleurs Polo a même droit à un magnifique énorme bavoir… Allez savoir pourquoi??!! On se fait mettre à la porte à la fermeture du resto, sans dessert… ça faisait longtemps…

On ne se laisse pas abattre et on va boire un verre au Carpe Diem. C’est un bar jet-set, pas loin de l’amarrage des yachts. Les clients forment une faune particulière. On ne se sent pas forcément très à notre place avec nos sandales roots et nos maquillages légers… Petit passage épique et formateur aux toilettes, où ces demoiselles se remaquillent à qui mieux mieux, demandent de l’aide pour se recoiffer et papotent bateau. C'est pas pour nous... On ne s’attarde pas plus que ça. On retrouverai bien l’ambiance du Nautica de dimanche soir. On a juste oublié que les aiguilles de l’horloge continuent d’avancer et qu’il est déjà 2h du matin… Le Nautica est en train de fermer ses portes.

On se rabat sur la boîte de Hvar, située dans un bâtiment classé à l’Unesco. Faut en profiter, l’année prochaine, la boîte déménage. Pas grand monde… On était prévenues mais ça surprend quand même! En gros il n’y a que nous ou presque. On passe une excellente soirée, entre petit jeu au kilomètre, danse et rires.