Samedi 11 septembre
Hop hop hop, 8h, le réveil sonne. Il s’agit de ne pas partir trop tard ce matin si on veut profiter du parc de Krka. Notre « sympathique » et collante hôtesse nous dit qu’on est à la bourre et qu’on n’aura jamais le temps d’aller au parc. There is a problem, there is a problem, may be you can, may be not… Nous ne l’écoutons plus et partons à 10h en direction de la gare routière sous un soleil de plomb, enfin !
Et là, effectivement, there is a little problem. Un car vient probablement juste de partir et le suivant n’est qu’à 11h30... Bon c’est pas grave, nous en profitons pour prendre un p’tit dej sur une terrasse face au port.
Il est temps de monter dans le bus. On vérifie qu’on ne se trompe pas, une fois ça suffit ! Et ce coup-ci on sait qu’on part pour 2h. On aura même le droit à une petite rallonge en passant par la station essence. Sibenik en vue.
On se renseigne pour la suite du trajet. Aujourd’hui on est maudites. Il est 13h30. Le prochain bus pour le parc est à 15h… Foireux cette histoire. Bon il nous reste une solution : le taxi. On se renseigne. Il n’y a qu’une quinzaine de kilomètres, les fameux qui nous ont induit en erreur hier. C’est pas donné mais finalement on n’a pas le choix. Bon à savoir : pour aller au parc de Krka, mieux vaut louer une voiture. C’est plus rentable en temps et pour le porte-monnaie ! On achète rapidement de quoi manger, des parts de pizza bien grasses entre autre. Et c’est parti pour le taxi.
C’est Hélène qui a le privilège de monter devant. Pas très rassurée, elle nous jette de temps à autre des regards inquiets. Notre chauffeur téléphone (bon, ça encore, on a l’habitude et on en fait autant, et tant qu’il ne va pas sur internet…), roule à gauche (plus inquiétant) et double tranquillement sur une ligne blanche alors qu’une voiture arrive en face. On a beau être prévenues, ça surprend toujours. Enfin, on arrive entières sur le parking du parc. C’est toujours ça ! Il nous donne sa carte et nous dit qu’on n’hésite pas à l’appeler pour le retour. Tu m’étonnes, à 150 Kn les 15 km, on est rentables pour lui !
C’est pas tout ça, mais on n’est toujours que sur le parking du Parc. On prend nos billets, il est 14h et le dernier bus pour nous ramener à Sibenik, si on veut éviter le taxi, est à 17h. On ne va pas avoir beaucoup de temps. On part rapidement à travers les passerelles qui surplombent la rivière. C’est agréable, il fait frais, les couleurs sont superbes. Il y a des centaines de poissons qui font du sur place.
On prend quelques photos mais on ne s’attarde pas. Il faut absolument qu’on arrive aux cascades finales où on pourra se baigner. Et là, effectivement ça vaut le coup. Plusieurs niveaux de cascades, un ciel bien bleu, des arbres bien verts, de quoi faire de magnifiques photos ! Hélène et moi nous laissons tenter par la baignade tandis que Florence garde nos affaires. L’eau est fraîche. On essaie de ne pas trop penser à toutes les petites bêtes qui pourraient passer entre nos jambes et que nous avons eu le loisir de découvrir sur des panneaux tout au long du trajet.
16h, il est temps de se rhabiller et de repartir pour l’entrée du parc si on veut être sûres de ne pas louper notre dernier bus. Il nous reste quand même quelques minutes pour visiter, au pas de course, un petit moulin local.
Nous arrivons à 16h45 sur le parking du parc. Nickel ! On est sûres de ne pas louper notre bus !
A 17h, un car arrive. On ne sait pas trop si c’est le nôtre. Une femme en descend. J’en profite pour demander au chauffeur si c’est le car pour Sibenik. Mais je me doute qu’il y a un problème. Il n’y a que des hommes ou presque et ça sent légèrement la vinasse… On redescend, mais pendant ce temps le chauffeur demande aux passagers si on peut monter. On s’empresse de nous faire de la place à l’avant. Mal à l’aise, on tente de refuser mais la femme qui était descendue arrive et nous rassure. Elle nous dit qu’il n’y a aucun problème. Bon après tout, on est 3, on n’a que 15km à faire, il y a quelques autres femmes et le chauffeur à l’air clean. Bon, aller, c’est parti. On surveille la route, pas de problème. Nos hôtes nous posent plein de questions. D’où nous sommes? Quels sont nos prénoms? D’ailleurs, à part Hélène, ils ont quelques difficultés à les prononcer. On a même droit à un petit air d’accordéon et à un p’tit verre de piquette. On vérifie qu’ils boivent bien la même chose ! On apprend que ce sont des bosniaques qui avaient un jour de vacances et qui sont venus visiter le parc de Krka. On n’est pas hyper rassurées, mais tout se passe bien. Ils sont surtout bruyants ! L’arrivée à Sibenik se fait tranquillement. Ils vont ensuite sur Split et apprenant que c’est aussi notre destination, proposent de nous y conduire, mais faut pas pousser, on est un peu inconscientes mais pas trop. Pour 2h de trajet, on prendra quand même le car officiel !
Finalement de retour assez tôt à Sibenik, on décide de se promener un peu dans la ville. On prendra la car pour Split un peu plus tard dans la soirée.
La fête foraine qui était en train de s’installer hier bat son plein. Plein de monde en costume. C’est très sympa. On goûte diverses spécialités locales, on observe les stands. Il y en a un qui nous plait bien : un gars est assis sur une planche au dessus d’une énorme barrique remplie d’eau. Les joueurs doivent lancer des boules en bois dans un tunnel qui, quand ils y parviennent, font basculer la planche. Il y en a qui sont plutôt doués, et le gars sur sa planche fait plusieurs plongeons bien applaudis! On continue notre tour.
18h30, on décide d’aller vers la gare routière pour tenter de prendre le car de 19h. Ce coup-ci, on prend notre temps, on pose bien la question pour être sûres de ne pas se louper.
On essaie de trouver 3 places les unes derrière les autres du côté intéressant pour voir la côte. Sur une des places, un magazine anglais et une bouteille d’eau. Pas de sacs. Soit la personne assise là est descendue à Sibenik, soit elle fait juste une pause et remontera dans le car d’ici 5 minutes. Pas grave, il y a plein de places ailleurs, et au pire, une à côté. On s’installe. Le car va partir. On a bien piqué la place de quelqu’un. En fait, il s’agit même de 2 français, Arnaud et Paulo. La conversation s’engage. Ils vont à Hvar demain. On les fait profiter de nos expériences, question transports, vers Hvar. Nous, on a décidé de ne pas y aller. Trop compliqué si on veut faire le reste de ce qu’on a décidé. Arrivés à Split, on leur conseille de prendre une chambre chez l’habitant. Et malgré tout ce qu’on a pu leur dire sur notre merveilleux appartement et nos hôtes si charmants, ils suivent notre conseil.
On propose de se retrouver vers 22h devant l’entrée de la vieille ville pour aller manger un morceau.
En rentrant dans notre micro appartement, on tombe sur notre hôtesse. On lui parle de notre programme. Elle tente de nous faire rester à Split. « Tomorrow, rain, rain, rain » (imaginer les gestes en même temps…), Hvar : avec le bateau de 8h30 but maybe rain rain rain. Pas intéressant d’aller là-bas. Split , mieux ! Elle nous saoule un max mais on reste polies et bien élevées. De toutes façons, on verra bien demain ! Quand elle nous voit partir, elle veut savoir à quelle heure nous rentrerons. Minuit? Non, on ne sait pas, minuit-1h-2h, on verra bien. C’est les vacances que diable ! Ca n’a pas l’air de lui plaire mais on s’en fiche et on va rejoindre les gars comme prévu.
On va dans la meilleure pizzeria de la ville selon leur hôtesse. Bof… mais on a faim ! Soirée bien agréable qu’on prolonge dans un bar de la vieille ville. On se fait mettre dehors à 2h du matin.
Il est temps d’aller reprendre des forces pour demain. On ne sait plus vraiment quel est notre programme pour la suite : Hvar ou Zadar ?? Bon, on tentera de voir comment changer nos billets demain matin et on les retrouvera à 10h devant le kiosque des billets des bateaux. Et puis la nuit porte conseil, paraît-il !